LETTRE À FRANCISQUE MICHEL
Nerval a sans doute fait la connaissance du philologue et médiéviste Francisque Michel (1809-1887) dans le salon de Nodier à l’Arsenal. Il le mentionne dans la lettre qu’il adresse au docteur Labrunie, le 18 septembre 1838, de Francfort, en précisant qu’il se verrait bien, dans un avenir proche, demander des fonds pour faire des « recherches dans les bibliothèques, comme celles qu’a faites Francisque Michel en Angleterre. » En septembre 1839, alors qu’il ne sait pas encore si on lui accordera sa mission à Vienne, Nerval pense se rendre à Francfort et écrit à son ami (qu’il tutoie, chose rare chez Nerval) : « […] j’irai te reporter le manuscrit fort bien conservé ou le reporter à Francfort si tu le préfères car je pars décidément à la fin du mois. » De quel manuscrit s’agit-il ? Plusieurs hypothèses peuvent être avancées (voir à ce sujet le Bulletin du Bibliophile, décembre 2015), mais l’une d’elles pourrait être que Francisque Michel aurait prêté à Nerval le fameux document mentionné dans la Généalogie, dans lequel il aurait puisé les « renseignemens pris à Francfort le plus récemment, vers 1822 » et les caractéristiques du blason qu’il attribue aux Labrunie.